Le petit oiseau va sortir...
Nouvelle acquisition :

- Le roi et l'oiseau - Edition prestige limitée (2013)
Ils avaient déjà sonné la révolte chez Hitchcock le 28 mars 1963. Ils avaient hypnotisé Matthew Modine en 1984 et poussé Michael Keaton à se libérer de
Birdman. Ils étaient le symbole de la vie dans
Jurassic park, l'évasion de Gandalf le gris et nous avaient transporté
Là-haut en 2009 en passant au dessus d'un nid de coucou en 1975. Malgré la mouette rieuse de Gaston, la perruche sans tête de
Dumb and dumber, malgré les guanos de Tyler Durden sur les berlines et les crises d'angoisse de Guenièvre parce que ne pas avoir de bras n'a aucun sens, les oiseaux réveillent ce qu'il y a de plus pur en chacun de nous. Un irréversible besoin de liberté. La quête identitaire symbolisée il y a peu par
Lady Bird achève le mythe.
Le roi et l'oiseau n'a pas seulement donné envie à Myasaki de faire ses propres films.
Le roi et l'oiseau n'est pas LE film d'animation ultime, tant le cantonner à un genre cinématographique ou à une simple forme artistique serait maladroitement réducteur. C'est un chef d'œuvre qui explose les carcans. C'est une histoire universelle, un ouvrage nécessaire, un film éternel. Il a même peut être aidé à construire
Le géant de fer. Vous savez ? Le film de Brad Bird... Ils sont là. Ils arrivent. Les oiseaux...

- Zoom sur la face arrière du coffret
Pas de steelbook, une limitation à 7 000 exemplaires qui rend le caractère "limité" de l'édition dérisoire, voilà... c'est à peu près tout. Du prix de lancement à l'habillage en passant par la conception et le contenu, ce coffret majestueux rend parfaitement hommage au film de Paul Grimault. On a ici à faire à une véritable direction artistique, on rentre dans les coulisses de la création d'une légende du cinéma avec de vraies bonnes idées comme les fac-similés, lettres, éphémérides, dessins et partitions. Tout semble tracé à la main, de la pointe légère d'un crayon de bois, ce qui porte à croire que les concepteurs aime leur métier au moins autant que
Le roi et l'oiseau. Au risque de paraître rabat-joie, cela devrait être le cas aussi souvent que possible et cette magnifique édition pourrait presque servir d'exemple tant on prend goût au plaisir d'y plonger les mains. Les classiques sont là pour nous rappeler que le minimum syndicale aurait pu suffire : affiche, livret, photographies et bande originale. Mais il suffit de retourner le coffret pour comprendre qu'on ne peut enfermer un symbole par les dictas d'une société. Alors cette édition s'envole...
Je vous bise.